Elle plaisait aux hommes et les femmes avaient envie de la protéger. Elle avait l'art de la légèreté tout en étant incroyablement grave. Et intelligente.

Catherine Deneuve, citée dans Jours de France 1988

 

Il y a un amour de la personne qui est irrationnel presque, et je ne suis pas la seule, je crois qu'il y a quand même pour Marilyn quelque chose de très irrationnel pour les femmes aujourd'hui, un amour qui correspond à... Je crois que c'est une image très féminine qui ne marque pas, curieusement, je trouve, son époque. Il y a quelque chose de très tendre, de particulièrement attendrissant. Elle évoque à la fois la féminité et l'enfance, et je crois que beaucoup de femmes s'identifient beaucoup plus à des femmes qui n'ont pas l'air mûr, et ça n'a rien à voir avec l'âge, c'est une question de regard, de sourire, et de... Même aux moments de sa vie les plus terribles, il y a toujours un moment où on retrouve ce regard et cet extraordinaire sourire qu'elle avait.

Catherine Deneuve, Extrait du film "Norma Jeane dite Marilyn Monroe"

 

Je ne m'identifie absolument pas. Pour moi, sa destinée ne relève pas du vertige mais du désespoir. J'ai énormément d'admiration pour l'actrice d'abord. Pour la femme ensuite. Je ne la connaissais pas mais quand on la regarde, on est frappé par l'enfant qu'il y a en elle, qu'on a envie de prendre dans ses bras, sur la nuque duquel on a envie de poser sa main... Il y a cette grâce, cette fragilité, cette qualité de la peau...

 

Marilyn, voilà une actrice dont les photos sont complètement abandonnées. Dans toutes les photos qu'elle a faites et dont la plupart sont bouleversantes, elle témoigne d'une telle générosité... Une générosité de sa personne, de son corps, de son visage... En même temps, pour moi, c'est lié aussi à cette espèce de désespoir que l'on peut sentir après, chez elle... C'est-à-dire qu'elle s'est tellement donnée qu'elle ne s'appartenait plus, qu'elle ne savait même plus qui elle était... Dans ses dernières photos, elle a le regard très voilé, vous savez, ces regards tournés vers eux-mêmes, vers l'intérieur. C'est déchirant...

Catherine Deneuve, Studio Magazine 1990

 

Elle a cette coquetterie des gens très sensibles de toujours rire quand elle annonce des choses ou un peu malheureuses, ou qui chutent un peu.

Catherine Deneuve, Extrait du film "Norma Jeane dite Marilyn Monroe"

 

Comme souvent d'ailleurs, avec un physique aussi extraordinaire... pour une femme aussi jolie qu'elle, prouver qu'on est une bonne actrice est un but dans une vie d'actrice, c'est vrai.

 

Marilyn était restée une petite fille. On en revient toujours à ce sentiment d'avoir été plus que pas aimée…

 

Elle a des mains que j'adore, des mains d'enfant, très fines, longues…

Catherine Deneuve, citée dans Télé 7 jours

 

Quand elle le [Arthur Miller] regarde comme ça, simplement avec les yeux levés, et qu'elle lui enlève une petite poussière en future épouse attentionnée, elle a encore quelque chose de tellement enfantin. On a l'impression qu'elle regarde son père. Elle a souvent essayé d'appeler certains hommes "mon père".

 

On peut boire, s'amuser, se raconter des histoires, mais pas se tromper sur soi-même, on n'échappe pas à l'inquiétude, à quelque chose qui ne s'est jamais vraiment apaisé.

 

C'est affreux. Là, elle n'a pas de lunettes noires, elle ne s'est pas préparée avec un coiffeur, un maquilleur. La caméra l'attendait pour la piéger. C'est un viol.

 Catherine Deneuve, citée dans Télé 7 jours

 

Marilyn, c'est la plus belle image que j'ai jamais vue sur un écran.

 

Source : Tout sur Catherine Deneuve

 

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